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📖 Texte

Sam poussa un cri de douleur, la main sur le genou. Alice se précipita sur lui.

– Qu’est-ce qu’il y a ? Où est-ce que tu as mal ?

Sam retira sa main, découvrant une rotule plus grosse que l’autre. Son pantalon était écarlate au niveau de l’articulation. Il tenta d’allonger sa jambe mais c’était impossible, la douleur était trop intense. Alice lui ordonna de ne plus bouger et se retourna pour obtenir l’aide d’Ariane. Mais elle n’était plus avec eux. Ils étaient seuls. Alice se leva pour inspecter les lieux, mais soudain, elle devint pâle et rendit une bonne partie de son déjeuner sur le sol. Pour éviter de perdre l’équilibre dans cette terrible épreuve, elle était appuyée sur un muret. Un nuage libéra la lune qui éclaira les environs. Alice se rendit alors compte qu’elle était appuyée sur une pierre tombale et qu’elle avait offert son repas à un certain monsieur Delavigne, décédé 30 ans plus tôt. Peu à peu, le ciel s’éclaircit et Alice comprit qu’il n’y avait pas une seule tombe, mais des centaines tout autour d’eux. Ils avaient atterri au beau milieu d’un cimetière.

– Fantastique, marmonna Alice en se rapprochant de son ami agonisant entre deux sépultures. Bon, il faut bouger, je n’aime pas trop l’idée de passer la nuit dans un cimetière.

Alice aida Sam à se lever tout en faisant attention à ce qu’il ne prenne pas appui sur sa jambe blessée et, le maintenant contre son épaule, elle lui servit de béquille sur quelques mètres. Sam souffrait tellement que de grosses gouttes de sueur perlaient sur son visage blême.

– Si j’avais une baguette magique, dit Alice, je t’aurais remis tout ça en place en deux secondes.

– J’en suis certain, ajouta Sam, mais en attendant, le mieux serait d’aller à l’hôpital le plus proche. On peut utiliser mon téléphone portable.

– J’ai essayé avec le mien mais il n’y a aucun réseau dans le coin. On doit sortir de ce cimetière, j’ai l’impression qu’on nous observe.

– Ce n’est pas qu’une impression, dit Sam en pointant du doigt une silhouette leur barrant la route.

L’inconnu avait des cheveux noirs et longs retombant sur ses épaules. Il était vêtu d’une cape aussi sombre que la nuit et seuls ses yeux trahissaient sa présence. N’importe qui d’autre aurait été d’une aide précieuse pour les deux amis, mais celui-ci n’inspirait rien d’autre que le danger. Pour autant, Alice ne réduisit pas son allure.

– Qui que vous soyez, monsieur, clama Alice en bombant le torse, laissez-nous passer !

– Vous n’irez pas plus loin, dit l’homme d’un ton autoritaire.

Une de ses mains émergea de sous sa cape avec rapidité et grâce, munie d’une longue canne qu’il pointa vers eux. Soudain, Alice sentit une force invisible défaire Sam de son étreinte et le corps de son ami avança vers l’inconnu, à quelques centimètres du sol, comme attiré par un puissant aimant. Quand Alice comprit ce qu’il se passait, Sam était déjà à portée de main de l’agresseur. Alors qu’elle galopait vers lui pour sauver son ami d’un destin funeste, Sam fut reposé en douceur sur le sol… et sur ses deux jambes !

– Je crois qu’il y a eu méprise, dit l’homme d’une voix amusée. Je savais que vous n’iriez pas bien loin avec cette blessure, alors j’ai décidé de vous aider. Vous êtes une vraie tête brûlée, ma parole !

– Oui, on me le dit souvent, répondit Alice en se grattant l’arrière du crâne, embarrassée. Je suppose qu’on doit vous remercier ?

– Pas encore. Votre ami peut tenir debout mais il a besoin de repos pour pouvoir marcher seul. Vous êtes vraiment chanceux d’être tombés sur moi, vous auriez pu rencontrer des problèmes autrement. Serait-ce trop indiscret de vous demander qui vous êtes et ce que vous faisiez dans un tel endroit à cette heure de la nuit ?

– Moi c’est Sam. Alice et moi, on était dans un bus…

– Le Magicobus, rectifia Alice.

– … et un détraqueur nous a attaqués et puis on est apparu ici comme par magie !

– Par magie ? demanda l’homme en haussant un sourcil, une pointe d’ironie dans la voix. Il me semble donc que vous avez transplané, car tu souffres, Sam, de ce qu’on appelle un désartibulement. Mais je ne peux pas croire que l’un de vous deux ait utilisé le transplanage à votre âge.

– En effet, il y avait une professeure avec nous dans le bus, expliqua Sam.

– Madame Lunargent, ajouta Alice. Mais elle n’était plus là une fois dans le cimetière.

– Oh, Ariane ! s’exclama l’homme. C’est une très bonne amie !

– Comment vous vous connaissez ? demanda Alice, suspicieuse.

– Ariane et moi sommes des amis d’enfance, comme vous deux j’imagine. Ariane est professeure de métamorphose à Poudlard depuis quelques années déjà. Quant à moi, je viens d’obtenir le poste de professeur de sortilèges pour cette année.

– Félicitations, Monsieur… ?

– Monsieur Calmorage, dit-il avec solennité, mais je vous en prie, vous pouvez m’appeler Ulysse.


📚 Le mot du jour

Définition : Le verbe « transplaner » désigne le fait d’apparaître dans un lieu et d’en disparaître pour se rendre dans un autre. Le verbe « désartibuler » désigne une séparation ou une élongation d’une partie du corps qui peut survenir lorsqu’un sorcier « transplane ».

Étymologie (transplaner / transplanage) :

En français, le traducteur a décidé d’utiliser le verbe « planer », avec le préfixe « trans- », qui exprime le changement, la traversée (et que l’on retrouve aussi dans le verbe « transporter », par exemple). Il est également intéressant de souligner que Jean-François Ménard a choisi de rendre les deux verbes aparate et disaparate par un seul verbe en français : « transplaner ».

Étymologie (désartibuler / désartibulement) :

En français, Jean-François Ménard propose ici un mot inventé sur la base de « désarticuler », dont il a changé une lettre : « désartiBuler ».


🤔 Vrai ou faux ?

1- Sam est blessé à la tête.

FAUX Il tenta d’allonger sa jambe mais c’était impossible, la douleur était trop intense.

2- Alice est malade après le transplanage.

VRAI ! 🙂 – mais soudain, elle devint pâle et rendit une bonne partie de son déjeuner sur le sol.

3- Alice ne peut pas utiliser son téléphone portable car le réseau est très faible.

VRAI ! 🙂 – J’ai essayé avec le mien mais il n’y a aucun réseau dans le coin.

4- Au début, l’inconnu semble très amical.

FAUX N’importe qui d’autre aurait été d’une aide précieuse pour les deux amis, mais celui-ci n’inspirait rien d’autre que le danger.

5- Ulysse et Ariane se connaissent depuis qu’ils sont petits.

VRAI ! 🙂 – Ariane et moi sommes des amis d’enfance, comme vous deux j’imagine.

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2 commentaires

  1. Encore un chapitre plein de rebondissements ! Nos pauvres héros en voient décidément de toutes les couleurs avec le transplanage… et puis atterrir dans un cimetiere, il fallait y songer !
    Je me demandais : le nom de famille Calmorage, est-ce que c´est un autre mot-valise pour parler d´un orage paisible = oxymore, ou bien est-ce un mélange avec ´´calme ou rage´´, encore un antagonisme ? Ou autre chose…?
    Merci pour l´explication !

    1. Merci pour ton commentaire ! 😃
      Oui, c’est voulu que le nom de famille d’Ulysse soit un oxymore, d’ailleurs son prénom aussi n’a pas été choisi par hasard 😉
      Je ne peux pas t’en dire plus, ce serait divulgacher la suite de l’histoire ! 😇

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